Portfolio : Un biographe professionnel pour écrire son autobiographie

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La littérature est un art dont
la partition sonne harmonieusement
si elle est jouée à l'unisson.

   Un biographe professionnel pour vous accompagner dans votre projet autobiographique

   Plusieurs raisons poussent à écrire sur soi. 

  • Un moment clé de votre vie vous a ouvert les yeux sur la vie.
  • Vos expériences passées vous amènent à cheminer et à penser que votre philosophie de vie peut résonner auprès d’autres personnes.
  • Vous souhaitez offrir à l’un de vos aïeux sa biographie afin que ses valeurs, ses ressources, ses messages soient transmis.

  Cette démarche très personnelle et intime demande du temps et de l’énergie. Les émotions tantôt se cacheront, tantôt se déverseront. Faire appel à un biographe professionnel peut paraître salvateur afin d’affiner son écriture, de pousser l’introspection, de partager un fardeau émotionnel avec une personne neutre. C’est une démarche qui dont les formes devraient être à la carte. Le narrateur doit pouvoir écrire ce qu’il a envie d’écrire en se sentant accompagné sans être jugé. Loin d’être un thérapeute, le biographe professionnel que vous choisirez doit néanmoins être une personne de confiance, un abri où vous pouvez vous reposer quand la tempête émotionnelle s’intensifie. 

   Pourquoi écrire son autobiographie ?

   Le projet d’écriture d’une biographie répond généralement à un besoin de transmission. 

Qu’il s’agisse de relater une période vécue ou de narrer une vie entière, l’écriture d’une biographie permet de transmettre ses valeurs, de partager ses espoirs, ses doutes, ses rêves, ses forces et ses faiblesses à son lectorat. Objet de transmission rare et précieux, le roman de votre vie fera voyager vos enfants et petits-enfants, leur livrant ainsi les secrets de votre âme. L’écriture d’une biographie ou d’un récit de vie peut également prendre l’apparence d’un exutoire pour le narrateur, s’adonnant ainsi à la tâche de la confession, abandonnant ses barrières et laissant tomber les masques. Véritable voyage au cœur de la personnalité de chacun, l’écriture d’une biographie profite ainsi tout autant au lecteur qu’au narrateur. 

  Quelle différence entre la biographie et le récit de vie ?

  La biographie entamera son écriture dès la naissance du narrateur tandis que le récit de vie ne prendra en compte qu’une tranche de vie. Le narrateur peut décider d’écrire uniquement sur une maladie, un voyage, des amours, une période telle que l’enfance ou un passage comme celui de l’adolescence à l’état adulte.

On peut aussi choisir d’écrire sur une facette de sa personnalité et ainsi faire découvrir les loisirs d’artiste peintre d’une personne que son entourage voit seulement comme un comptable ordonné.

  Quel style d’écriture choisir ?

  L’écriture peut être parfaitement éclatante et révéler au grand jour des secrets bien gardés de façon totalement romanesque laissant même planer le doute sur ce qui s’est vraiment passé… Ou au contraire subtilement narrée, une histoire peut permettre de transmettre des messages précis à un lectorat bien défini. 

  On écrit généralement pour ceux à qui l’on destine son ouvrage, on écrit de façon parfois thérapeutique, on met des mots sur des maux pour évoluer chacun dans son cheminement personnel mais surtout, on écrit ce que l’on veut. A condition de respecter l’intégrité de chacun.

  Je n’ose pas écrire ma biographie, qu’est-ce que je pourrais raconter ?

  Toute forme de vie a son importance et mérite que l’on s’y attarde. Chaque événement passé, pour peu que l’on prenne le temps d’opérer une introspection, est une source d’inspiration pour d’autres. Les erreurs commises sont un moyen d’apprendre comme un autre. Ne dit-on pas que l’on apprend de ses erreurs ? Le lectorat à qui se destine l’ouvrage étant souvent l’entourage proche, la transmission d’un récit de vie ou d’une biographie se révèle être un beau cadeau à offrir. Dans un monde et dans une société où paraître est encore trop considéré comme primordial, l’être suppliant et enfoui au dedans de votre âme a besoin de s’exprimer et a bien plus de choses à dire que l’on ne pourrait penser. Et comme c’est en écrivant que l’on devient écrivain, c’est également en racontant que l’on se découvre le désir d’en dire plus.

  Combien de temps faut-il à un biographe professionnel pour écrire une biographie ou un récit de vie ?

  Le récit d’une vie ou la biographie s’écrit en quelques semaines. En tant que biographe professionnelle, je prends le temps de discuter avec mes clients du projet global. Nous nous poserons les questions suivantes : à qui s’adresse le livre ? Quelle orientation est choisie, est-ce plutôt un récit de vie ou une biographie entière ? Avez-vous des sujets de prédilection et de quelle façon souhaitez-vous les aborder ? Toutes ces questions tenteront de trouver réponse pendant un premier entretien gratuit. Mon rôle est également de vous conseiller sur l’agencement des chapitres et la disposition des illustrations, nous discuterons également de vos choix d’impression.

  Que fait le biographe professionnel ?

  Tel un architecte des mots, le biographe professionnel équipé de son dictaphone et de son fidèle carnet organisera les entretiens (qu’ils soient physiques ou distanciels sous forme de visioconférence. Cinq à dix entretiens seront nécessaires afin de relater vos idées, de mettre en forme vos mémoires, d’écrire les chapitres et de vous présenter votre vie par écrit dans un français impeccable pour validation à chaque entretien suivant. D’autant plus que la lecture des paragraphes de votre vie nous amènera sans doute à l’écriture de chapitres supplémentaires. A cela s’ajouteront les illustrations que vous souhaitez intégrer (photos, cartes, articles de presse…). A la fin de notre aventure, le roman de votre vie illustré vous sera livré en plusieurs exemplaires.

  Combien coûte une biographie ?

  Pour obtenir une idée de prix d’une écriture biographique, il faut se représenter le temps passé sur le projet. Le nombre de séquences effectuées déterminera le nombre de pages de votre roman. J’aime qu’un projet soit collaboratif, mais je conçois que l’entreprise d’écriture et de la transmission de sa biographie soit intimidante. Je pense qu’une première séquence réalisée ensemble doit toujours être gratuite et qu’elle donnera le ton des séquences suivantes. Je respecte votre désir d’implication d’écriture également : il est possible que vous écriviez totalement quelques chapitres et que je ne sois à ce moment « que » correctrice – ce qui amène parfois à découvrir que la correction littéraire est un domaine dont la rigueur et la minutie relèvent de la précision horlogère – comme il est probable que j’écrive l’entièreté du roman de votre vie, auquel cas, c’est vous qui serez le correcteur de mon interprétation. 

   Les séquences, disais-je donc plus haut, sont au prix de 220,00 euros T.T.C l’unité à partir de la deuxième séquence – la première étant gratuite – et durent au minimum 1h30.

 

 

La première séquence contient :

  • Une présentation de moi-même, de mon parcours et de ma vision littéraire (le titre de cette page vous donne une première indication !)
  • Une présentation de votre identité, de votre vision du monde et de votre intention littéraire.
  •  Le plan de construction du roman : c’est là qu’une idée plus précise du nombre de séquences à programmer se profilera à l’horizon.

Arrive ensuite le moment de se dire à bientôt et je m’en vais commencer un voyage vers votre histoire en effectuant :

  • La retranscription de notre premier entretien afin qu’il devienne une histoire,
  • La construction stylistique des premiers chapitres selon notre plan,
  • Les relectures et corrections desdits chapitres,
  • Une prise de rendez-vous pour notre deuxième entretien.
 

Chaque séquence suivante contient : 

  • La présentation des chapitres écrits depuis notre dernière entretien,
  • Votre avis sur ce travail et les ajustements et modifications à apporter,
  • L’intégration des illustrations au fil de l’eau,
  • L’enregistrement de l’entretien.

Et à nouveau, je repars m’atteler au travail de ce nouvel entretien. Chaque séquence est ainsi projetée sur un rythme hebdomadaire, jusqu’à la fin du projet.

 

Arrive la dernière séquence et son contenu :

  • La validation finale ! Le roman est achevé. Nous le relisons ensemble plusieurs fois et procédons aux dernières retouches. 
  • Les illustrations sont également révisées et nous vérifions ensemble qu’elles sont au bon endroit.
  • Nous effectuons ensuite la demande d’impression selon vos choix.
  • Je vous livre le roman de votre vie en une quinzaine d’exemplaires, après avoir révisé le bon à tirer et vérifié la livraison.

Qui est votre biographe professionnelle ?

  Je suis Jennifer Lanoue, je vis à Annecy en Haute-Savoie entre lacs et montagnes, nourrissant entre autres activités une passion pour l’écriture, la romance et l’imaginaire depuis toujours. 

  Après des études et une vie au service des autres, je me spécialise en langue française et en écriture en suivant un cursus formateur en corrections et écriture de biographies familiales et récits de vie. 

  Flanquée de la double certification Voltaire en 2022 et Le Robert en 2024 – et de leurs honorables mentions « Expertise » – je continue mon parcours avec des ateliers d’écriture et de corrections sous forme de formation continue.  

  Aujourd’hui et grâce à mes clients qui, quotidiennement, m’offrent l’opportunité d’évoluer, je pratique l’écriture quotidiennement en tant que biographe et correctrice littéraire.

Certificat Le Robert mention Expert langue française
Voltaire expertise langue française

Portfolio Biographie

  « Je passe de nombreuses heures dans ma grande chambre blanche, lumineuse et aérée, avec des grandes fenêtres. Je me tiens assise sur mon grand lit blanc qui trône au milieu de la pièce. Dessus sont alignées mes peluches : il y a le pingouin, la première que j’ai reçue à mon arrivée, un chat tout doux, blanc lui aussi, et le gros lapin orange qui me faisait de l’œil à la boutique. Mes draps sont un peu rêches quand je me glisse sous ma couette, je garde mes chaussettes car je n’aime pas la sensation fraîche sur mes pieds. Je suis assez frileuse, j’aime bien avoir chaud. Je n’aime pas trop l’hiver. Mais en ce moment c’est l’été. Je regarde à travers les grandes fenêtres de ma chambre, emplie de jouets et de peluches, les rayons du soleil qui s’infiltrent entre les nuages pour me réchauffer les joues. 

   J’aime le soleil et l’été, j’ai hâte de pouvoir courir dehors dans ma robe bleue à volants qui s’envolent quand je tourne et mes sandales roses qui laissent mes orteils chatouiller l’herbe. Dans ma grande chambre, je passe beaucoup de temps à écouter ma musique préférée, Alors, regarde de Patrick Bruel. J’ai même la télévision dans ma chambre, je regarde souvent Rambo. Dans ma chambre, je joue beaucoup. Des jouets, j’en ai plein mon lit. J’en ai tellement que maman me dit en riant qu’il va falloir en laisser au sol pour dormir. Alors, je choisis consciencieusement ceux qui vont dormir par terre le soir. Mais je ne les range pas n’importe comment, ils sont soigneusement disposés en fonction de leur activité. 

   L’infirmière les pousse doucement du pied quand elle vient changer ma perfusion. Elle me sourit toujours en arrivant dans ma chambre. Elle s’appelle Catherine comme maman. Elle dit qu’elle aime bien commencer sa journée par moi parce que je suis toujours de bonne humeur et que ça lui donne des ailes pour la suite de ses visites. Aujourd’hui, elle me demande d’être courageuse pour la ponction lombaire. Elle me prévient toujours au moment où elle pique. Pendant qu’elle enfonce la grande seringue dans le bas de mon dos, maman pleure, elle sait bien que ça me fait très mal. Je serre fort mon oreiller en la rassurant : « ne t’inquiète pas maman, c’est presque fini ». Quand tout est terminé, je m’installe tout endolorie dans mon lit et reprends mon jeu là où il s’était arrêté.

   J’ai cinq ans, je passe de nombreuses heures à jouer sur mon lit dans ma grande chambre blanche de l’hôpital Saint-Louis à Paris, au service cancérologie pédiatrique.»  

                                                                Extrait de Les anges ont toujours raison

  Nous sommes dans un tout petit village au milieu d’une immensité blanche et scintillante. L’endroit semble désertique et donne l’impression d’être inhabité tant est présent le calme lourd de l’hiver, m’incitant bientôt à chuchoter. On s’attendrait presque à voir Line Renaud sortir de sa cabane au Canada parmi les quelques maisons disséminées.

  Entre les sapins majestueux, dont on aperçoit à peine les cimes, se dressent un magasin de type baraque pour trappeur et, un peu plus loin, un café. Nous entrons d’abord dans le magasin. On y vend des accessoires de chasse et de randonnées, également des articles de mode conçus pour résister aux températures extrêmes. A moins vingt degrés, nous sommes déjà bien équipés, mais mon cher époux ne peut s’empêcher de repartir avec une belle casquette à oreilles.

« – Elle est trop petite pour toi, Dominique.

– Bah non, regarde, elle me va pile-poil ! me répond-il d’un air goguenard.

– Prends-la puisque tu insistes, mais à mon avis, elle servira surtout à décorer la patère de l’entrée. » lui dis-je, sur le même ton, en sachant bien qu’une fois rentré en France, il la portera fièrement deux fois en insistant sur le fait qu’il a eu raison de l’acheter, puis elle rejoindra le carton à chapeaux.

    À cette époque, on ne parle pas du réchauffement climatique. Les magasins sont surchauffés et comme nous n’avons pas le temps de quitter nos trois épaisseurs de vêtements chaque fois que nous pénétrons dans une boutique, nous sommes constamment en sueur. Sortis de la boutique, nous franchissons la cinquantaine de mètres qui nous séparait d’un grand café aux larges baies vitrées. À l’intérieur, le temps semble comme suspendu. Une jeune femme se tient là, juchée sur un haut tabouret. Elle gratte sa guitare en chantant un air de blues. Elle répète pour son concert prévu le lendemain. Nous sommes pris par la mélodie, nous n’osons pas nous asseoir, ni même bouger, de peur de troubler cet instant. Personne ne se préoccupe de notre arrivée, les clients attablés sont silencieux, captivés par la jeune chanteuse. 

    Nous avons ensuite rejoint la motoneige avec laquelle nous étions arrivés, pétaradant joyeusement et sans vergogne au milieu de cette blancheur immaculée. Loin de profiter du lieu et de l’instant offerts, nous troublons la quiétude des animaux nocturnes et le repas des prédateurs. Drôle d’espèce que la gent humaine qui, par soif de dégrisement, s’en va insouciamment rompre le charme de la nature, le temps d’une course de vitesse mécanisée. Nous arrivons la tête bourdonnante dans une belle grange. La cheminée centrale en impose, encerclée par des tables dressées spécialement pour nous. Le ragoût de caribou a mijoté toute la matinée, il nous attend, fumant. 

   L’heure du départ pour la France sonnera bientôt, je fais le plein de ces paysages féeriques saupoudrés de grosse farine, la neige ainsi nommée par les Québécois. Ce sont des gens bienveillants qui aiment les Français. Ils nous appellent les Français de France. Si nos enfants n’étaient pas restés à Paris, je me serais bien construit notre cabane au Canada…

                                                                                    Escapade au Québec, février 1995.

  Mardi 21 mai 1985, exactement cinquante-deux ans après la mort de Blanche Peyron,  fondatrice du Palais de la femme à Paris, je naquis. Je vins au monde en me faisant désirer avec quatre jours de retard, entre l’inauguration de la Géode et le lancement de la fête du cinéma, au beau milieu d’un après-midi ensoleillé.

  Ce jour-là donc, je fus extirpée de mon douillet cocon par un grand éclat de rire, celui de ma mère qui venait d’entendre une blague de mon père. J’eus alors la chance d’être accompagnée par les mains expertes de la sage-femme, portant admirablement son titre, puisqu’elle eut la sagesse de me présenter immédiatement à ma mère pour une chaleureuse et réconfortante séance de peau à peau, ce qui à l’époque n’était pas un fait courant.

  À peine éprouvée par la partition qu’elle venait de jouer, ma mère m’accueillit en prononçant à mon égard un doux « salut, toi » qui fit sourire l’assemblée. Elle me serra dans ses bras frêles et m’embrassa, nullement rebutée par mon aspect visqueux, tout enduite de vernix que j’étais.

Découvrant quelle couleur de pyjama me siérait le mieux, mon père esquissa fièrement un sourire et déclara que puisqu’une fille lui était donnée, il céderait au moindre de ses caprices. La promesse fut tenue.

  Ma première journée laissa place à ma première nuit éloignée de ma mère, car il était d’usage de prendre les bébés en nurserie afin de laisser les mères se reposer.  Au petit matin, les hurlements exaspérants d’un bébé contrarié vinrent troubler la quiétude de la maternité et l’on se décida enfin à me ramener auprès de ma mère, tout étonnée d’entendre autant de vacarme émaner d’un si petit corps.

  Mon arrivée sur Terre fut célébrée quelques jours plus tard avec mon frère et ma sœur, heureux qu’ils étaient de jouer avec une nouvelle poupée. Tel un immense évènement, chaque 21 mai, ma mère mettra un point d’honneur à me téléphoner à quatorze heures cinquante-sept précises.

  J’ai eu la chance formidable d’être attendue, présentée au monde et élevée dans la plus sincère et aimante des bienveillances. Grâce à ce sentiment d’importance insufflé ce jour-là par mes parents, lorsque vingt-sept ans plus tard mon fils ferait de moi une mère à mon tour, je saurai que l’amour inconditionnel et permanent fabrique des enfants heureux et façonne la confiance nécessaire pour affronter les incontournables maux de l’existence.

                                                                                          Extrait de La bio d’une bio

     Petite, j’aimais me cacher du regard de mes professeurs au fond de la classe. Le seul cours qui éveillait mon intérêt était le cours de français et plus particulièrement l’expression écrite. Les dictées m’enchantaient et les jours de rédaction s’apparentaient chez moi à des jours de fête m’inspirant à un point tel que je noircissais sans relâche des copies doubles entières. J’utilisais peu de brouillons et couchais sur le papier chaque idée traversant mon esprit créatif. Quand les notions mathématiques échappaient totalement à ma logique, les adjectifs, adverbes et autres mots résonnaient en moi. J’avais nommé mes poissons rouges Auxiliaire, Attribut et Épithète. Pour faire exception à la règle, le quatrième portait le nom d’un triangle à deux côtés égaux. Armée de mon stylo plume, je participais à la dictée annuelle de Bernard Pivot, allongée fébrilement sur le tapis du salon sur lequel trônait le sacro-saint téléviseur familial. J’étais si fière et en même temps tellement effarée de constater que mon niveau d’orthographe dépassait celui de certains de mes oncles ou tantes… 

      Puis, l’écriture a laissé place à un autre art, la peinture. Je racontais ma vie dans mon journal intime que j’agrémentais d’illustrations. Ainsi, je créais mes bandes dessinées, je fabriquais mon jeu de société et j’inventais mon magazine hebdomadaire pour lequel je portais les casquettes de rédactrice, journaliste, correctrice, illustratrice et attachée de presse en tentant de vendre mon canard dans la cour de récréation. Hélas, ma jeune carrière fut vite avortée à cause des aléas du métier : délais trop courts, travail laborieux. Dans ce métier, nulle place à l’amateurisme. À dix ans seulement, je n’avais pas les moyens de rémunérer mon personnel, je me vis alors contrainte de diminuer les commandes et de me séparer de mes quatre acolytes à nageoires. Un jour, j’ai découvert les chevaux et ma vie a basculé dans les sports équestres. J’y ai consacré mes vingt années suivantes.

                                                                Extrait de Les anges ont toujours raison

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